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Ils ne sont pas passés loin d'un exploit historique. Laurent Lefèvre et Jérôme Pineau rêvaient de succéder à Pierrick Fédrigo, victorieux sur les routes de Gap lors du Tour de France 2006. Les deux Turquoises ont tenté de tirer leur épingle du jeu lors de cette huitième étape entre Figeac et Toulouse - 172 kilomètres de transition entre le Massif Central et les Pyrénées. Echappés pendant plus de 130 kilomètres pour le premier, près de 125 pour le second, les deux hommes ont fait preuve d'un panache à toute épreuve et y ont longtemps cru, mais le travail de l'équipe Columbia a annihilé toute chance de victoire. "J'avais de bonnes sensations, j'ai décidé de partir. Je connaissais bien l'arrivée, j'y croyais ", déclarait Laurent Lefèvre, Toulousain d'adoption, à l'arrivée. "Mais je ne pensais pas sortir seul, c'est dommage." |
En effet, aucun coureur ne suit l'offensive turquoise. Amets Txurruka (Euskaltel) tente bien de sortir mais il peut mettre un terme à l'offensive turquoise, c'est la raison pour laquelle Jérôme Pineau décide d'accompagner le Basque, bientôt suivis par Christophe Riblon (Ag2r). Les trois hommes tentent alors de revenir sur Lefèvre. Mais un problème d'oreillette retarde la jonction. Sans information l'homme de tête ne ralentit pas son effort et il faut que Philippe Mauduit, bloqué derrière le peloton, remonte à sa hauteur pour le prévenir. "Son oreillette ne marchait, j'ai été obligé de remonter mais les routes étaient sinueuses et j'ai eu du mal à rejoindre Laurent", nous dévoilait Philippe pendant l'étape. Regroupés, les coureurs de tête vont prendre jusqu'à 5 minutes et 10 secondes d'avance. |
Lefèvre, meilleur combatif |
Mais la présence de Jérôme Pineau au sein de cette échappée met en péril son avenir. En effet le Nantais ne possède "que" 4 minutes et 32 secondes de retard au général. Logiquement l'équipe du maillot jaune décide de prendre en main la poursuite, pour sauver son leader Kim Kirchen, mais également pour provoquer l'arrivée au sprint. Une tactique payante pour la formation américaine, qui reprend les échappés à dix kilomètres (pour Lefèvre et Riblon) puis cinq kilomètres plus loin pour Txurruka et Pineau. Au final le natif de l'Ile de Man, Mark Cavendish, remporte en costaud le sprint, trois jours après son premier succès (à Châteauroux). Il devance son équipier Gerald Ciolek. Carton plein pour l'ancienne T-Mobile puisque Kim Kirchen conserve le maillot jaune. |
Du côté de chez Bouygues, la déception était présente à l'arrivée. Les mauvaises conditions climatiques, tout au long de la journée, auraient pu favoriser les échappés. "Le fait qu'il pleuve, ça a joué pour l'échappée, il fallait tout tenter. Malheureusement les longues lignes droites dans les derniers kilomètre ne nous ont pas favorisé", dévoilait un Jérôme Pineau très déçu. "Je pense que je mérite une victoire sur le Tour. J'y croyais tellement fort. Avec Amets (Txurruka) on s'est bien entendu dans les derniers kilomètres." Laurent Lefèvre, vainqueur du prix de la combativité, abonde dans le sens de son équipier : "Je suis déçu, je connaissais bien l'arrivée, mais le travail du peloton, qui est revenu rapidement nous a un peu démoralisé." Très offensifs lors des dernières étapes, les Turquoises vont bien finir par être payés. C'est tout ce qu'on leur souhaite. |
12 juillet 2008 http://www.equipebouyguestelecom.fr/home/pages/ebt/v4/l3/s18/sport_lng3_spo18_sto1633772_sitebt.shtml |