"C'est mitigé, mais nous sommes représentés dans le peloton. Il n'y a rien à reprocher aux coureurs. Ils se battent. Disons qu'ils payent la dépense d'énergie de la première semaine. Nous savions que dans la très haute montagne, nous ne serions pas présents devant si nous ne prenions pas une échappée. Les garçons n'ont pas réussi à en faire partie, mais c'est tout de même pas mal." Comme l'indique Philippe Mauduit, il fallait réussi à prendre la fuite pour briller sur cette étape très difficile. Les Turquoises n'y sont pas parvenus mais ont su tenir le rythme des meilleurs dans les deux cols de première catégorie de la journée.
Dans la descente du col de Peyresourde, cinq éléments de l'équipe Bouygues Telecom étaient présents dans le peloton (Fedrigo, Tschopp, Clement, Pineau et Florencio). Reste alors l'escalade du col d'Aspin, dont la pente moyenne à 6.5% allait permettre un plus écrémage dans le groupe maillot jaune. La Saunier Duval de Riccardo Ricco' fait alors le forcing mais Pierrick Fedrigo et Johann Tschopp arrivent à s'accrocher. L'Italien s'envole sur les pentes du col pyrénéen et s'en va avaler Sebastian Lang, dernier rescapé de l'échappée du jour. Le peloton constate alors son impuissance et va devoir attendre la descente vers Bagnères-de-Bigorre pour tenter de combler son retard sur le Cobra. En vain.
Fedrigo dans les 15
Toujours dans le paquet au moment de basculer au sommet de l'Aspin, Fedrigo et Tschopp savaient alors qu'ils termineraient l'étape dans le même temps que les favoris du Tour. Alors que Vladimir Efimkin, de l'équipe AG2R, s'éclipse dans la descente pour aller chercher la deuxième place, les deux grimpeurs turquoises patientent au chaud. L'ancien champion de France se classe 14e de l'étape, tandis que Johann Tschopp conclut 32e. Deux Bouygues dans ce peloton de 37, c'est bon signe pour la suite.
Mais demain, c'est encore de la haute montagne qui se profile. Entre Pau et Hautacam, le Tourmalet sera emprunté. Un monument comme symbole de la difficulté de cette étape, avant la montée finale vers la station pyrénéenne. Et surtout, nous serons le 14 juillet. De quoi donner des ailes aux coureurs de Jean-René Bernaudeau. Peu après le départ de Toulouse, Stef Clement s'était glissé dans le premier coup de la journée, avant de subir le retour du peloton. Lui et ses coéquipiers auront à coeur de parvenir à se glisser dans la bonne échappée, lundi, dans le Béarn.
  13/07/08

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