GP Ouest France - Plouay
23/08/2009 - 19:39Fédrigo passe tout près
Malgré une course collective parfaitement menée, Pierrick Fédrigo n'est pas parvenu à réaliser le doublé à l'arrivée du GP Ouest France où Simon Gerrans l'a devancé en costaud. Auparavant, Laurent Lefèvre, Cyril Gautier, Pierre Rolland et Thomas Voeckler avaient tenté le coup. Dommage...
Doubles tenants du titre du Grand Prix Ouest France par le biais de Thomas Voeckler (2007) et Pierrick Fédrigo (2008), les Turquoises ont bien failli réaliser la passe de trois ce dimanche. Très costaud dans le final, le Marmandais a en effet failli refaire le coup de l'an dernier dans les rues de Plouay mais le finish de l'Australien Simon Gerrans (Cervelo), qui évolue à peu près dans le même registre que le lui, a eu raison de ses ambitions. A six kilomètres de l'arrivée, juste avant le pied de la dernière montée de la côte de Ty-Marrec, le vainqueur de l'étape de Tarbes sur le dernier Tour de France, vigilant depuis le début de l'épreuve, est sorti de sa réserve pour accompagner ce qui allait s'avérer être l'échappée décisive.
Avec lui, l'opportuniste Gerrans, l'Allemand Paul Martens (Rabobank) et le prometteur Irlandais Daniel Martin (Garmin-Slipstream), puis Anthony Roux (Française des Jeux), revenu sur la tête à deux kilomètres du terme, n'ont pas ménagé leur peine pour empêcher le retour du peloton. Très à l'aise dans ce genre de final, Pierrick partageait les faveurs des pronostics avec l'Australien mais dans l'ultime ligne droite c'est bien le coureur de chez Cervelo qui est allé chercher le bouquet. "On est forcément déçu pour Pierrick même si perdre au sprint face à un client comme Gerrans n'a rien de déshonorant", témoigne Ismaël Mottier, directeur sportif des Bbox Bouygues Telecom ce dimanche dans le Morbihan.
"Nous n'avons jamais subi"
Fédrigo, qui monte en puissance dans la perspective des champions du monde de Mendrisio (27 septembre) qu'il a coché en rouge sur son agenda, ne semblait pas non plus trop amer de sa place de dauphin à l'arrivée d'une épreuve dont le final a été couru sur un rythme haletant. "Je suis resté tranquille, sans pression. J'attendais que la course se décante et que mes sensations se mettent en route. Dans le final, j'étais bien mais je suis tout simplement tombé sur plus fort que moi", expliquait-il face à la nuée de micros qui s'est tendu vers lui sitôt l'arrivée franchie.
Au delà de la deuxième place de son poulain qui n'a "franchement rien à se reprocher", Ismaël Mottier préférait retenir la prestation d'ensemble des Turquoises. Présents à l'avant tout au long de la journée, les Bbox n'ont pas démérités. De Laurent Lefèvre, qui a animé l'échappée matinale en compagnie de Jérôme Pineau (Quick-Step) et des Espagnols Hector Gonzalez (Fuji-Servetto) et Luis Angel Mate Mardones (Serramenti - Diquigiovanni), à Thomas Vockler, à l'attaque dans le dernier tour de circuit, chacun a joué sa partition à merveille. "Les gars ont vraiment tous très bien couru. Tous ont joué leur rôle avec application ce qui fait que nous n'avons jamais subi la course" , explique ainsi Ismaël qui a noté la bonne tenue de Vincent Jérôme et de Pierre Rolland et la combativité et la giclette d'un Cyril Gautier omniprésent dans les cinquante derniers kilomètres. "On retrouve les hommes forts dans le final d'une course comme celle là. Pierrick en était mais il ne lui a pas manqué grand chose" , conclut Mottier avec le ton de celui qui sait que ses hommes n'ont pas de regrets à avoir.