WIlliam Bonnet, 8e, et Saïd Haddou, 10e, ont signé deux belles performances au cours de la 10e étape du Tour de France. Une journée marquée par la neutralisation de la course de la part d'une partie du peloton.

TOUR DE FRANCE - 10E ETAPE

Un coup pour rien. En guise de 14 juillet, un pétard mouillé. Une parodie de course. Les équipes, qui n'étaient pas favorables à la suppression des oreillettes, avaient décidé de neutraliser cette dixième étape. Après 10 kilomètres, ce sont donc quatre coureurs (Dumoulin, Hupond, Ignatiev, Vaugrenard) qui se font la malle avant de se faire reprendre à 3 kilomètres du terme. L'écart n'aura jamais excédé les trois minutes et le paquet, sur un train de sénateur, s'est amusé à jouer au chat et à la souris avec les fuyards. "Nous étions partisans pour faire un essai et pour le faire en toute transparence. Mais l'essai ne sera pas concluant puisque la course est tronquée et certaines équipes veulent faire payer la décision de l'UCI", a pesté Jean-René Bernaudeau.

Avant de poursuivre : "On ne peut pas prendre en otage le vélo. Cette attitude est scandaleuse. On se moque du Tour de France et on manque de respect au public. Les Bbox Bouygues Telecom ne cautionnent pas tout ce qui se passe. C'est un blasphème envers le Tour de France." Le final a tout de même couronné un vainqueur. Sans surprise, Mark Cavendish est allé chercher son troisième bouquet sur le podium. Un sprint massif au cours duquel les Bbox Bouygues Telecom ont brillé. Les deux spécialistes maison de la dernière ligne droite se sont fait une place dans le top 10. William Bonnet s'est emparé de la 8e place, Saïd Haddou du 10e rang : "C'est très bien. Je pense malgré tout que William peut encore faire mieux. Il est capable de se positionner derrière Cavendish, Hushovd et Farrar ", a témoigné Dominique Arnould.

"Entretenir la bonne spirale"

Le beau Tour de France des Turquoises se poursuit donc. Ce mercredi, la 11e étape semble là-encore promise aux sprinters et, de fait, à la bombe du Team Columbia. "Ce mercredi, le profil est un peu moins dur. Mais il y aura les oreillettes donc on aura le droit à une vraie course", prévient le directeur sportif de la formation vendéenne. Dominique ne croit pas à un relâchement de ses troupes malgré les deux victoires d'étape : "Bien sûr, on a moins de pression que d'autres équipes. Mais les coureurs sont toujours aussi concentrés. La réussite de Pierrick et Thomas donnent des idées aux autres. A nous d'entretenir la bonne spirale. "

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