Les Bbox Bouygues Telecom ont joué de machance lors de la 4e étape du Tour de France. Entre ennuis mécaniques, crevaison et chutes, les Turquoises n'ont pas pu défendre au mieux leur chance et se contentent du 19e temps à l'arrivée du contre-la-montre par équipes autour de Montpellier.

TOUR DE FRANCE - 4E ETAPE

La poisse ! Cette 4e étape n'a pas souri aux Bbox Bouygues Telecom. Pourtant les Turquoises avaient mis tous les atouts de leurs côtés. Un stage en juin pour reconnaître le parcours et des ambitions de milieu de tableau pour un contre-la-montre par équipes piégeux. Comme piqûre de rappel, les chutes de Menchov et Ballan dès le deuxième virage. Les Turquoises n'échapperont pas aux ennuis. "C'est rageant car on avait passé du temps à reconnaître le parcours en juin ", a pesté Jean-René Bernaudeau. C'est d'abord Thomas Voeckler puis Laurent Lefèvre, tous deux victimes de problèmes mécaniques (guidons mal serrés), qui enrayent la belle machine. Mais le pire est à venir.

A mi-course, quatre des neuf Bbox Bouygues Telecom ratent leur virage et terminent leur trajectoire dans la poussière. Saïd Haddou, Yukiya Arashiro, Pierre Rolland mais surtout William Bonnet, victime de quelques écorchures à la jambe droite, sont victimes du parcours sinueux et dangereux de ce chronomètre. Mais la déveine allait poursuivre les protégés de Jean-René Bernaudeau. Et c'est au tour de Pierre d'être victime d'une crevaison. Le calice jusqu'à la lie. Décontenancés, les Bbox Bouygues Telecom terminent au courage et assurent l'essentiel : franchir la ligne d'arrivée au complet. Ils terminent 19 à plus de 4 minutes d'Astana, formation lauréaté à Montpellier ce mardi. Alors que Fabian Cancellara, dans le même temps au général de Lance Armstrong, conserve le maillot jaune à la faveur des centièmes du chronomètre de Monaco.

"A oublier"

"C'est la catastrophe aujourd'hui. On a d'abord connu deux arrêts successifs avec les guidons mal serrés de Thomas et Laurent. Mais le pire, c'est le tout droit de 4 de nos coureurs à la sortie d'un virage puis la crevaison de Pierre Rolland. L'équipe était totalement désorientée. Le but était d'arriver à 9, on savait que nous ne pouvions plus rien espérer. C'est une journée noire, à oublier", s'est contenté de commenter Dominique Arnould à l'arrivée. Malgré tout, les Bbox Bouygues Telecom sont sortis indemnes de leur chute collective. Un moindre mal : "William ne souffre que de plaies superficielles. Rien de grave", nous a informé Jean-René.

Avant de poursuivre : "S'il y a un quota de malchance par équipe, j'espère qu'on l'a épuisé. On se rassure en disant qu'on a eu toute notre déveine pour les trois semaines." Gageons que, dès ce mercredi, les Turquoises sauront rectifier le tir. Le manager général de la formation vendéenne met en garde ses hommes : "Il y aura un fort vent de côté. Ce sera une journée très dangereuse avec sans doute beaucoup de chutes et de la casse. Il y aura sans doute du spectacle. A nous d'être très vigilant et de tirer les leçons de ce début de Tour c'est-à-dire de ne pas se faire piéger par d'éventuels coups de bordure."

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