Pierre Rolland a longtemps résisté avec les meilleurs sur la première étape de montagne du Tour de France. Le jeune Bbox Bouygues Telecom a serré les dents dans le final. Une attaque de Cadel Evans a eu raison de ses ambitions et il termine finalement 42e, non loin des cadors.

TOUR DE FRANCE - 7E ETAPE

Pierre Rolland dispute son premier Tour de France et n'a jamais voulu griller les étapes. "C'est un rendez-vous important. On va voir où je me situe dans la hiérarchie mondiale des grimpeurs. C'est la première étape de montagne et je compte bien la faire à fond sans me poser trop de questions", nous déclarait Pierre ce jeudi. Et Pierre a très bien démarré l'ascension vers Andorre Arcalis. Longtemps à l'affût derrière la machine Astana, il s'est montré à son avantage.

Malheureusement, une banderille de Cadel Evans à 2 kilomètres du sommet l'a décroché dans les derniers lacets. Il termine finalement dans un petit groupe, aux côtés de Roman Kreuziger, à une minute du groupe Armstrong : "Pierre a livré une très belle montée. Pour sa première ascension dans un Tour de France, il peut être satisfait. Les consignes étaient de le protéger donc nous sommes satisfaits de ce côté-là", s'est réjoui Dominique Arnould à l'arrivée. Laurent Lefèvre, 55e ce vendredi, est à créditer également d'une belle montée tout comme Yuriy Trofimov (60e).

"Des regrets"

Mais tout n'est pas rose pour le directeur sportif de la formation vendéenne. Le scénario de la course peut, en effet, laisser un goût amer. Ce sont les fuyards partis très tôt dans la journée qui se sont disputés les lauriers. Au sommet de cette septième étape, c'est Brice Feillu (Agritubel) qui a levé les bras sur la ligne alors que Rinaldo Nocentini (ITA/Ag2r-La Mondiale) a endossé le maillot de leader. "On a forcément des regrets de ne pas avoir placé un coureur dans l'échappée. On a couru à contretemps en début de journée et ce n'est jamais bon", a analysé Dominique.

Si la journée a commencé avec quelques inquiétudes concernant l'état de santé de Pierrick Fédrigo, Yuriy Trofimov ou encore Yukiya Arashiro, Dominique Arnould n'a pas voulu dramatiser la situation outre mesure : "Il n'y a plus de souci majeur, tout le monde va bien et les blessures ne sont que superficielles." Il faudra être une nouvelle fois au sommet de sa forme ce samedi. Car le retour dans l'Hexagone propose un menu exigeant avec deux cols première catégorie. L'arrivée sera jugée au terme de la descente sur Saint-Girons. Un profil pour les baroudeurs comme Pierrick Fédrigo, Yuriy Trofimov, Laurent Lefèvre ou encore Thomas Voeckler.

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