Paris-Nice

09/03/2010 - 11:41

Bonnet le magnifique


Bouygues

Impérial dans la dernière ligne droite, William Bonnet s'est imposé au sprint sur la 2e étape du Paris-Nice. Un succès qui vient récompenser le très beau final de la formation de Jean-René Bernaudeau, puisque Cyril Gautier a lui aussi tenté sa chance.

On n'avait quasiment pas vu les Bbox de la course. Et puis on n'a vu que du Turquoise. Restés au sein du peloton pendant qu'une échappée de quatre coureurs animait cette deuxième étape du Paris-Nice, les Vendéens ont fait feu de tout bois dans le final. Cyril Gautier avait lancé la machine par une tentative en solitaire à dix kilomètres de l'arrivée. Malgré un bel effort, il a dû capituler devant le retour du peloton à 4 kilomètres de la ligne. Pendant ce temps-là, William Bonnet préparait son coup. Un coup de maître, symbolisé par une accélération aussi terrible qu'irrésistible dans les 400 derniers mètres de la course. L'Espagnol Luis Leon Sanchez avalé, il ne lui restait alors plus que ce diable de prodige slovaque, Peter Sagan, à aller chercher pour décrocher la victoire. Au prix d'un dernier coup de rein, Bonnet a "sauté" le coureur de Liquigas sur la ligne pour signer le plus beau succès de sa carrière.

Arrivé du Crédit Agricole en 2009, William Bonnet n'était déjà pas passé loin de ses premières victoires avec les Turquoises la saison passée. Après quelques placettes sur le Tour de France, il s'était notamment distingué sur la Vuelta en terminant deuxième de la 16e étape, puis de la 17e étape. Cette victoire qui le fuyait, le natif de Saint-Doulchard, âgé de 27 ans, est allé la chercher à Limoges. Il l'a accueillie avec fierté, et un certain soulagement. "C'est ma première grande victoire, ça faisait longtemps que je l'attendais", soufflait-il à l'arrivée. Bonnet n'est pas près d'oublier cette dernière ligne droite en faux plat montant, au terme de laquelle il a franchi la ligne les bras levés après avoir fait parler ses qualités de sprinter, un mélange de force et d'expérience. "J'ai réussi à éviter la chute du dernier kilomètre et à prendre la roue de Sanchez qui a lancé le sprint aux 400 mètres", a-t-il expliqué.

Bonnet permet ainsi aux Bbox Bouygues Telecom de signer leur premier succès sur ce Paris-Nice 2010. Une victoire très importante pour la formation de Jean-René Bernaudeau, en quête d'un sponsor pour la saison prochaine. Mais qui vient aussi récompenser le beau travail des Turquoises dans le final, alors que l'équipe vendéenne avait été malheureuse hier avec plusieurs coureurs impliqués dans la multitude de chutes. Prise dans l'une d'entre-elles, Pierre Rolland a notamment dû serrer les dents aujourd'hui, en raison de douleurs intercostales. "La douleur est supportable, mais il va passer un ou deux jours difficiles le temps que la douleur passe", indiquait Ismaël Mottier au cours de cette deuxième étape. Les maux de Rolland passeront plus facilement après ce magnifique succès de Bonnet.

 

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