Thomas Voeckler a crevé au plus mauvais moment lors de la 5e étape de Paris-Nice et perdu ses ambitions au général. Les Bbox Bouygues Telecom ont joué de malchance et connu une journée noire. Seul rayon de soleil, la douzième place du jour de Cyril Gautier.
PARIS-NICE - 5E ETAPE
Mais que c'est cruel ! Alors que les Ag2r-la-Mondiale mettent en place une bordure à 23 kilomètres de l'arrivée, Thomas Voeckler crève. Pierrick Fédrigo, Pierre Rolland, William Bonnet, Yuriy Trofimov : quasiment tous les Turquoises décrochent pour ramener l'Alsacien dans le peloton de tête. Peine perdue. Malgré d'énormes efforts, les Vendéens ne rentreront jamais et accuseront plus de deux minutes de retard sur la ligne à Peter Sagan, l'étonnant Slovaque vainqueur ce vendredi. Les conséquences sont terribles pour Thomas qui ne peut plus jouer le général. Il est le grand perdant du jour alors que, depuis le début de semaine, il possède des jambes de feu. Mais quand le sort s'en mêle...
Victime d'une double fracture de la clavicule sur la course au Soleil l'an dernier, le baroudeur des Turquoises a une nouvelle fois joué de malchance. Jean-René Bernaudeau, abattu, ne peut que constater les dégâts : "C'est trop injuste. Le scénario est vraiment terrible pour nous. Mais, c'est le vélo. Thomas crève au plus mauvais moment et c'est terminé. Que c'est dur." D'autant que jusque là, les Bbox Bouygues Telecom avaient démontré d'excellentes dispositions. Pierrick Fédrigo en solitaire puis Thomas Voeckler et Alexandre Pichot enfin Pierre Rolland ont tour-à-tour pris les devants de cette cinquième étape.
Le beau coup de Gautier
Thomas avait même réussi à s'emparer de quelques bonifications pour grappiller des places au général. En vain. La faute à cette fichue crevaison. Seule bonne nouvelle du jour, la forme de Cyril Gautier, seul Turquoise au sein du groupe de tête. Finalement 12e du jour, il réalise un intéressant rapproché au général (22e à 2'59" de Contador). "Mais on ne va pas baisser les bras. On va se battre pour réparer cette injustice. La fin de Paris-Nice est délicate mais nos coureurs marchent bien. On va se racheter", promet un Jean-René Bernaudeau très remonté.