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26 juillet 2010 06h00 | Par J.D.

Les vainqueurs chez le président

 

Pierrick Fedrigo, vainqueur à Pau, accueilli par Nicolas Sarkozy hier soir sur le perron de l'Élysée. photo afp

Comme promis, Nicolas Sarkozy a donc accueilli les héros français du Tour de France, hier soir à l'Élysée. Le président, qui raffole de cyclisme, ne pouvait pas laisser passer une telle occasion de poser aux côtés de quelques champions accessibles et de plus en plus populaires. Durant trois semaines, ses ministres et secrétaires d'état (Roselyne Bachelot, Rama Yade, Xavier Bertrand, Éric Woerth) s'étaient d'ailleurs bousculés dans la voiture de Christian Prudhomme pour s'offrir un bain de foule idéal pour leur image. Car le cyclisme est redevenu fréquentable.

Hier soir donc, à peine descendus de vélo, Pierrick Fédrigo, Thomas Voeckler, Sylvain Chavanel, Christophe Riblon, Sandy Casar ainsi que le meilleur grimpeur, Anthony Charteau et le premier Français, John Gadret, ont filé sous la douche. « On n'a pas traîné, sourit Fédrigo. On s'est changé dans le bus et direction, l'Élysée. Moi, j'ai opté pour la tenue sans cravate. C'était à deux pas. On s'est tous regroupés devant le portail avant d'entrer. C'est le président lui-même qui nous a accueillis, son épouse nous a rejoints plus tard. L'ambiance était plutôt décontractée, assez simple même. Pour moi qui ne suis pas très à l'aise dans ce type de réception, ça allait. » Le Marmandais, vainqueur à Pau, a de toute façon pu se rassurer grâce à la compagnie de deux équipiers et de son manager Jean-René Bernaudeau. « Le président nous a glissé un mot à chacun. Manifestement, il avait suivi ma victoire. Il m'a parlé de l'échappée, avec Armstrong. Il avait l'air impressionné que j'ai pu le battre. »

Pour Fédrigo, 31 ans, cette petite réception élyséenne était évidemment « un honneur ». « Mais si j'ai voulu gagner à ce point, c'était pour ne pas décevoir mes supporters et mon entourage, qui attendaient beaucoup de moi. »