Tour de France

16/07/2010 - 11:52 - Mis à jour le 16/07/2010 - 18:20

Charteau fait le pois


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Présent dans l'échappée du jour, Anthony Charteau a repris le maillot à pois et compte désormais 15 points d'avance sur Jérôme Pineau (Quick Step). Les cadors se sont expliqués à Mende, Rodriguez s'est imposé, Contador a marqué les esprits. Cyril Gautier s'est signalé avec une belle montée.

TOUR DE FRANCE - 12E ETAPE - BOURG-DE-PEAGE/MENDE

Vigilance et talent. Anthony Charteau a repris le maillot à pois ce vendredi, la belle opération est pour lui. Une reconquête en trois temps : un gros travail de Thomas Voeckler pour le replacer au pied de la première place alors que Chartix avait dû essuyer un incident mécanique, puis un sprint parfaitement négocié au sommet de la côte de Saint-Barthélémy et enfin une grande vigilance pour prendre le bon coup et empiler les points ainsi que les pois tout au long des 180 derniers kilomètres. Désormais, Anthony compte 15 points d'avance sur Jérôme Pineau, tombé dans la première ascension.

"C'est une belle journée pour nous puisqu'Anthony reprend le maillot à pois. Il a été très vigilant pour réaliser une excellente opération. Mais rien est fait. Il est toujours condamné à prendre une grande échappée dans les Pyrénées. Ce ne sera pas notre objectif principal jusqu'à Paris puisque nous misons toujours sur une victoire d'étape mais nous allons le défendre chèrement", nous a confié Jean-René Bernaudeau. Cette étape a accouché d'un scénario plutôt inattendu. Pierrick Fédrigo a bataillé pendant plus de 10 kilomètres en compagnie de Hesjedal (Garmin Transitions) et Faria Da Costa (Caisse d'Epargne). Mais le peloton n'a pas lâché le Marmandais et ses coéquipiers d'infortune.

Gautier n'en finit plus de surprendre

C'est un coup de 18 hommes, dont Anthony Charteau donc, qui a pris la puodre d'escampette. Mais les gros avaient décidé d'en découdre aujourd'hui. Dans la montée Laurent Jalabert, Alberto Contador a marqué les esprits et pris 10 secondes à Andy Schleck. Même si Joaquim Rodriguez qui est allé cueillir le bouquet à Mende. Côté Turquoise, Cyril Gautier n'en finit plus de surprendre; Pour son premier Tour, il marque les esprits et en a terminé aujourd'hui à 53 secondes seulement de l'Espagnol de la Katusha. Pierre Rolland s'est rassuré également et finit à 1'55" du lauréat du jour. Les deux hommes pourraient de nouveau faire parler d'eux dans les Pyrénées.

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Tour de France

16/07/2010 - 18:30 - Mis à jour le 16/07/2010 - 19:54

Charteau : "Le garder jusqu'à Paris"


A l'issue de la 12e étape, Anthony Charteau a de nouveau endossé le maillot à pois. Très offensif depuis le début du Tour, il compte sur son excellente forme actuelle pour résister à Jérôme Pineau, Sandy Casar mais surtout à Andy Schleck et Alberto Contador au classement de la montagne.

ANTHONY CHARTEAU, est-ce que tu avais l'intention de partir aujourd'hui ?

A.C. : J'avais dans la tête de prendre le coup. Pas pour le maillot à pois mais pour la victoire d'étape. On est plusieurs dans l'équipe à avoir le profil pour briller lors de ce genre d'étape. Franchement, aujourd'hui, c'était la journée la plus dure. On a parcouru 49 kilomètres lors de la première heure. C'était très très difficile. Heureusement, dans le deuxième col, Thomas Voeckler m'a parfaitement repositionné. Je voulais partir à deux kilomètres du col mais il m'a dit d'attendre. Ensuite, il a mis tout le monde d'accord pour m'amener dans les meilleures conditions et faire exploser le peloton.

Ce soir, que retiens-tu ? La frustration de l'échappée avortée ou la joie de retrouver le maillot à pois ?

A.C. : Je suis content d'avoir récupérer le maillot à pois. C'est un maillot très populaire. J'ai tout de suite compris, quand j'ai vu Vinokourov et Hesjedal avec nous, que l'échappée n'irait pas au bout. Je suis un peu déçu car c'était jouable. Vinokourov et Casar étaient forts mais je me sentais très bien et, avec ma forme actuelle, je sentais que je pouvais claquer quelque chose. C'est dommage mais je m'y attendais.

Comment expliques-tu ta grande forme actuellement ?

A.C. : J'étais très bien dans le Giro mais j'ai dû abandonner pour un souci au genou. Du coup, j'ai passé 16 jours sans courir, sans entraînement. J'ai une bonne dose de fraîcheur et ça m'aide, forcément. Malgré tout, je suis plutôt étonné de mes performances. Chez les amateurs, j'étais un pur grimpeur mais, en passant professionnel, je me suis mis au service de leaders. Il fallait que je travaille lors de la première semaine et, lorsque la montagne arrivait, j'étais cuit.

Qui te fait le plus peur désormais au classement de la montagne : Jérôme Pineau, Sandy Casar ou les leaders comme Alberto Contador et Andy Schleck ?

A.C. : Les leaders. La règle qui double les points au sommet des derniers cols ne m'avantage pas. Mon objectif ne sera pas forcément de prendre les coups. A Morzine, je termine 20e en suivant les meilleurs. Par contre, je veux prendre l'échappée lors de l'étape reliant Pamiers à Bagnères-de-Luchon car il y aura des points à prendre. Mais il faudra être très fort car la journée partira très vite. J'ai pris confiance dans les cols et je compte bien garder ce maillot jusqu'à Paris.

D'autant que tu pourras compter sur une équipe à ton service...

A.C. : Je sais qu'elle sera prête à m'aider mais je ne veux en aucun cas qu'on mette des stratégies en place pour moi. Il reste trop de points à distribuer, ce maillot est très aléatoire. J'ai pris une option mais rien de définitif. Paris est encore trop loin. Je n'imagine pas demander à mes camarades de bosser pour moi, pas encore. Quand j'aurais le maillot à pois solidement accroché à mes épaules, pourquoi pas.

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