Tour de France

19/07/2010 - 11:54 - Mis à jour le 19/07/2010 - 18:10

Voeckler, ce géant !


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Thomas Voeckler a remporté en solitaire la 15e étape du Tour de France, au coeur des Pyrénées. Une victoire monumentale pour le champion de France qui a largué ses derniers compagnons d'échappée dans le très exigeant Port de Balès. Bravo Thomas !

TOUR DE FRANCE - 15E ETAPE - PAMIERS/BAGNERES-DE-LUCHON

Cet homme là a quelque chose d'incroyable dans les pattes et dans la tête. Ce petit plus qui fait d'un coureur, un champion. Thomas Voeckler ne se sentait pas au mieux ces derniers jours, souvent en queue de peloton. Les jambes durs, la tête dans le guidon. Ce lundi, il fut aérien. Pas n'importe où, au coeur du terrible massif des Pyrénées. Au terme d'un col hors catégorie, le Port de Balès, à faire frémir les grimpeurs les plus huppés. Thomas a dompté ce chemin de croix. Comme un champion, comme un champion de France. L'Alsacien décroche sa deuxième victoire sur le Tour de France en deux ans. Comment ne pas souligner le rôle de Sébastien Turgot aujourd'hui ? Le sprinter des Turquoises a accompagné Thomas dans l'échappée du jour.

Sachant que Voeckler était le plus fort en montagne, Sébastien a fait la planche au pied du col hors-catégorie, lui le sprinter. Un sacrifice payant puisque Thomas a déposé Alessandro Ballan et Johan Vansummeren, sans doute les deux adversaires les plus coriaces au sein des audacieux, à huit kilomètres du sommet. Personne ne le reverra. Sur la ligne, Thomas gardera 1'30" d'avance sur ses poursuivants. La victoire est totale. "J'ai connu des moments extrêmement difficiles. J'aurais même abandonné dans l'étape du 14 juillet s'il y avait eu vent de côté plutôt que vent de face. Depuis deux-trois jours, je vais beaucoup mieux. On s'est retrouvé à deux (de l'équipe) devant, avec Sébastien Turgot, qui n'est pas un grimpeur. Je n’ai pas eu besoin de lui dire, il a fait tout le travail (jusqu'au Port de Balès). J'ai attendu les pourcentages les plus raides", a réagi le champion de France au micro d'Eurosport.

Autre motif de satisfaction, Anthony Charteau a conforté son maillot à pois. Bien sûr, il n'a pris aucun points aujourd'hui mais il garde 23 points d'avance sur Jérôme Pineau (Quick Step) et 33 unités sur...Thomas Voeckler qui fait son apparition sur le podium du classement de la montagne. Andy Schleck (Saxo Bank) et Alberto Contador (Astana), ses deux adversaires les plus dangereux, restent à 39 points. Une victoire d'étape dans les Pyrénées, un maillot à pois solidement ancré sur les épaules, ce Tour de France prend des allures de triomphe pour la formation vendéenne. Reste le bouquet final...

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Tour de France

19/07/2010 - 19:02 - Mis à jour le 20/07/2010 - 07:23

Voeckler : "Une énorme fierté"


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Thomas Voeckler nous a confié sa joie après sa victoire lors de la quinzième étape du Tour de France. Un succès au goût particulier car acquis avec le maillot tricolore sur les épaules. L'Alsacien revient sur son succès décroché en costaud au coeur des Pyrénées.

THOMAS VOECKLER, quelle émotion accompagne ta deuxième victoire sur le Tour de France ?

T.V. : C'est complètement différent par rapport à l'an dernier. En 2009, la victoire était synonyme de soulagement pour moi par rapport à toutes les fois où j'avais tenté sans jamais réussir à franchir la ligne en premier. Aujourd'hui, je ressens une énorme fierté. De la fierté d'avoir gagné une belle étape de montagne, de la fierté parce que je porte le maillot bleu-blanc-rouge.

Est-ce que tu pensais un jour gagner une étape de haute montagne ?

T.V. : Le déclic, c'est le Giro 2009. J'ai vraiment eu de bonnes sensations en montagne. Avant, je me considérais vraiment comme nul sur ce genre de terrain. Depuis, j'ai pris confiance en mes capacités. Je ne fais pas partie des meilleurs mais je ne suis pas ridicule non plus. Hier, par exemple, je pouvais finir à 10 minutes mais j'ai stoppé mon effort car je n'avais aucun intérêt à m'accrocher.

Quand as-tu pris conscience que vous pouviez l'emporter aujourd'hui ?

T.V. : Quand j'ai vu la composition de l'échappée, j'avais confiance. Je n'ai pas voulu attaquer trop tôt. J'étais l'épouvantail dans l'échappée. Quand j'ai vu que l'écart commençait à fondre sévèrement, j'ai pris mes responsabilités. Il ne fallait pas attendre le haut du col ou je m'exposais à un retour des cadors. J'avais pas mal de pression sur les épaules mais je suis resté lucide. Je connaissais bien le col pour l'avoir grimpé plusieurs fois lors de la Route du Sud.

Au sommet, savais-tu que tu avais course gagnée ?

T.V. : Pas du tout. A 9 kilomètres de l'arrivée, un cameraman me dit que je n'ai que 40 secondes d'avance. Du coup, je décide de mettre le paquet et je me fais une énorme frayeur puisque ma pédale a touché la route.

Cette victoire intervient alors que tu as souvent trusté la queue du peloton lors de la deuxième semaine.

T.V. : Lors de l'étape à Gap, j'ai bien failli abandonner. Si le vent est de face et non de côté, je rentre à la maison. J'ai galéré. Je n'étais pas bien non plus lors de l'ascension de la Madeleine. J'ai traversé des jours très difficiles. Mais je commence à avoir de l'expérience, il s'agit là de mon 12e grand Tour. Je sais qu'on peut avoir de bons jours même si on est à la peine. Je n'arrête pas de le répéter aux jeunes de l'équipe. J'ai laissé passer l'orage pour mieux rebondir.

Ton Tour et celui des Bbox Bouygues Telecom n'est pas terminé puisqu'il vous reste à défendre le maillot à pois d'Anthony Charteau.

T.V. : C'est un vrai objectif de l'équipe. On a bien travaillé aujourd'hui pour le défendre avec Pierrick puis avec Sébastien et moi-même. On va courir pour ce maillot, pour le ramener à Paris même si ça ne nous empêchera pas de jouer une étape. Il est loin d'être gagné mais on va l'aider jusqu'au bout.

 

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