Pierrick Fédrigo a parfaitement assuré le relais de Thomas Voeckler sur Liège-Bastogne-Liège. Appelé pour remplacer le champion de France 2004, préservé en vue du Tour de Romandie, son successeur n'a pas manqué l'occasion de montrer le maillot en lançant l'échappée principale de cette 92e édition de la Doyenne, courue sur un parcours de 262 kilomètres entre Liège et Ans. Parti au Km 29, le Marmandais a emmené dans sa roue le Belge Serge Pauwels (Chocolade Jacques), avant de se faire rejoindre quelques kilomètres plus loin par un groupe de 24 coureurs. Malgré un saut de chaîne à 78 kilomètres de l'arrivée, Fédrigo s'est accroché pour revenir dans le groupe de tête, finalement repris par le peloton 13 kilomètres plus loin.
Au final, le champion de France a parcouru plus de 130 kilomètres en tête de la course, à la plus grande satisfaction de son directeur sportif. "L'objectif était de se glisser dans un coup. C'est dommage qu'ils n'aient pas pris assez d'avance tout de suite. Quand ils se sont fait rejoindre par le groupe des 24, il y avait trop d'équipes devant donc ça ne pouvait pas s'organiser" , regrettait Christian Guiberteau.
"Didier s'est battu"
Le rythme infernal imprimé par le peloton a ensuite créé une sélection par l'arrière. Un moment lâché, Walter Bénéteau s'est battu pour rentrer sans trouver la récompense à ses efforts. Didier Rous a en revanche pu accrocher le bon wagon. "Didier était vraiment bien, il s'est battu pour rester dans ce groupe. Cela ne s'est pas joué à grand chose à la fin mais, quand on voit les trente qui sont devant, il n'y a pas grand chose à dire", estimait Christian.
Décroché dans le final, le Montalbanais a finalement pris la 34e place d'une course brillamment remportée par l'Espagnol Alejandro Valverde (Illes Balears), déjà vainqueur de la Flèche Wallonne et nouveau leader du classement de l'UCI Pro Tour. Derrière, à part Walter Bénéteau, les autres turquoises n'ont pas été en mesure de limiter la casse. Dans un jour sans, Jérôme Pineau a cependant terminé l'épreuve au sein du gruppetto. Les autres n'ont pas été classés. "C'était mal parti, Stef Clement est tombé dans l'escalier du bus et il s'est fait mal à la cheville. Ensuite c'est Matthieu Sprick qui a chuté en début de course, et il n'a jamais pu rentrer", déplorait Christian. Des pépins en cascade qui se traduisent par une mauvaise opération au classement par équipes du Pro Tour, dont Bouygues Telecom occupe désormais la 19e place.
  [23/04/2006]http://www.equipebouyguestelecom.fr/home/pages/ebt/v4/l3/s18/sport_lng3_spo18_sto872660_sitebt.shtml