Ça s'appelle un bon placement. Parti chercher Pierrick Fédrigo au Crédit Agricole à l'hiver 2004, Jean-René Bernaudeau peut aujourd'hui se frotter les mains de compter le Marmandais dans ses rangs. Auteur de la première victoire de l'histoire de Bouygues Telecom, sur Cholet-Pays de Loire, Pierrick a connu un printemps de rêve la saison passée en enchaînant avec un succès sur les Quatre Jours de Dunkerque, avant de connaître la consécration sur la course en ligne des Championnats de France. Auteur d'un tiers des victoires turquoises la saison passée, il n'a pas tardé à se fondre dans le collectif de Jean-René Bernaudeau. Mais, quelque part, on reste quand même un peu sur notre faim.
Sa faculté à gicler dans les bosses est tellement flagrante qu'on aimerait le voir gagner plus souvent. "Il a beaucoup de force, c'est certain, estime Jean-René. Mais il doit se faire violence. Il a trop souvent l'impression qu'il ne peut pas faire plus, alors qu'il en est capable. Il lui manque encore un peu de confiance. Ça demande un travail quotidien."
Plutôt timide, Pierrick s'est retrouvé sous les feux des projecteurs avec son maillot tricolore. Malgré une belle victoire d'étape sur les Quatre Jours de Dunkerque, il a plutôt souffert du marquage sans relâche dont "bénéficie" traditionnellement le champion de France. Après la perte de son titre à Chantonnay, le Marmandais va retrouver un peu d'anonymat au sein du peloton. Il pourrait bien en profiter sur le Tour de France, qu'il aborde dans une forme physique très intéressante. "Il va trouver son équilibre" , prédit Jean-René Bernaudeau. Sur une Grande Boucle taillée pour les puncheurs, Pierrick pourrait bien frapper plus fort qu'il ne le croit.

 

http://www.equipebouyguestelecom.fr/home/pages/ebt/v4/l3/s18/sport_lng3_spo18_sto915077_sitebt.shtml