Il n’y a pas eu photo dans le faux-plat montant de
Houdan, au sommet duquel était jugée l’arrivée de la première étape de
Paris-Nice. Jérémy Roy ne pouvait s’opposer au talentueux Thomas De
Gendt (Vacansoleil-DCM) mais sa deuxième place dotée de six secondes de
bonification était une très belle consolation pour celui qui fut
l’instigateur de l’échappée décisive du jour.
Il restait 39 kilomètres quand les eux échappés du matin, Gaudin
(Europcar) et GorkaIzagirre (Euskaltel) ont été repris par le
peloton. Immédiatement, Jérémy a attaqué et quand Jens Voigt (Leopard-Trek)
et De Gendt se sont joints à lui, deux jolies bêtes à rouler, nous
savions que cette échappée avait une belle espérance de vie.
« La course était nerveuse, ça frottait beaucoup, précise Jérémy, et
j’ai voulu anticiper les bordures, m’isoler devant pour ensuite
finir avec les premiers. J’avais également envie de me tester après
ma chute il y a une semaine dans les Bouches du Sud-Ardèche. Le test
est concluant ! »
Les trois échappés n’ont jamais connu plus de 55 secondes d’avance
(à 33 kilomètres de l’arrivée) mais ils ont tenu jusqu’au bout.
Autant parce qu’ils roulaient vraiment très très vite que parce que
le peloton souhaitait temporiser, ne pas revenir trop vite afin de
pas s’exposer à un contre. Il a mal calculé son coup et est venu
mourir sur les talons de Jérémy.
« Très vite, assure ce dernier, j’ai compris qu’il n’y aurait pas
grand-chose à faire contre De Gendt qui prenait les relais les plus
costauds, il était bien le plus fort. J’ai fini à l’arrache, à la
deuxième place, mais je ne suis pas déçu. Maintenant, dans
Paris-Nice, l’équipe FDJ a deux leaders, Sandy Casar et Pierrick
Fedrigo pour qui je vais travailler mais je veux encore prendre une
échappée qui soit dangereuse. Etre opportuniste ! »
Tous les coureurs de la FDJ ont fini cette étape dans le peloton. A
noter la seizième place d’Arnold Jeannesson, la vingtième de Remi
Pauriol et tout près d’eux Yoann Offredo et Pierrick Fedrigo.