PARIS-NICE : Les coureurs du Trèfle ne sont vraiment pas payés !

En quelques minutes, dans le final de la cinquième étape de Paris-Nice, les coureurs de la FDJ sont passés du rêve au cauchemar, d’un espoir légitime à une énorme déception. Passés à l’attaque collectivement dans la descente du col de Comberon, l’avant-dernière difficulté du jour, ils se sont retrouvés à cinq en tête dans un groupe de huit. Avant de perdre Arthur Vichot sur chute et de voir les deux leaders Sandy Casar et Pierrick Fedrigo être distancés dans le dernier col.

PARIS-NICE : Les coureurs du Trèfle ne sont vraiment pas payés !

Dans cette étape il y eut d’abord l’abandon de Yoann Offredo, mal remis de sa gastro-entérite et ne bénéficiant pas des forces nécessaires pour passer la journée. Puis il y eut l’attaque au long cours d’Arnold Jeannesson se joignant pendant l’escalade du Col de la Croix de Chaubouret à Le Mével (Garmin-Cervélo), Dupont (Ag2r-La Mondiale), Westra (Vacansoleil-DCM), Hardy (Bretagne-Schuller) et David Lopez (Movistar). Il restait 155 kilomètres à parcourir.

Quand l’écart est retombé à moins d’une minute, Sandy Casar et Pierrick Fedrigo ont pris place dans un contre de 11 coureurs. Egalement maîtrisé par le peloton et alors a commencé une action de grande classe, dans le sillage de Jérémy Roy.

Cinq coureurs de la FDJ ont pris les rênes du peloton, Jérémy, Cédric Pineau, Arthur Vichot, Sandy et Pierrick, et ont fait une descente étourdissante. Seuls Voeckler (Europcar), Trofimov (Katusha) et Spilak (Lampre-ISD) sont parvenus à les suivre. Malheureusement, Arthur a raté un virage dans le bas de la descente et a disparu en contrebas de la route dans une image coupant les jambes de ses équipiers.

Pourtant Jérémy et Cédric ne se sont pas relevés et ont creusé un écart de 38 secondes sur le peloton conduit par les équipes RadioShack et Rabobank. Pour perdre régulièrement de leur avance et être repris au pied du Col de La Mure où Sandy et Pierrick ont perdu contact avec les costauds.

Klöden a gagné l’étape et s’est emparé du maillot jaune. Pierrick a fini à 1’56’’, Sandy à 2’51’’ et si Remi Pauriol a conservé son maillot à pois de meilleur grimpeur, il y avait de la tristesse dans leur bus à l’arrivée.
« Nous ne sommes vraiment pas payés, assure Thierry Bricaud mais je n’ai vraiment rien à reprocher aux gars. Ils ont fait une étape parfaite et au moins ils ont essayé. En plus nous perdons Arthur Vichot mais heureusement son état est rassurant ! On va essayer de gagner une étape ce week-end. On la mérite non ?»

« Arthur s’était fracturé la clavicule en 2008, précise Gérard Guillaume qui s’est immédiatement rendu à l’hôpital de Privas en compagnie de Franck Pineau . Dans sa chute il s’est fissuré le cal osseux qui s’était formé à cette occasion. Cela signifie un repos total de 8 à 10 jours et une reprise de la compétition dans trois semaines. Il a perdu connaissance à la suite d’un traumatisme crânien mais de ce point de vue aussi son état est rassurant. Il ne se souvient pas de sa chute. Il se rappelle simplement qu’il effectuait la descente en tête avec ses équipiers. »