« J'ai envie d'attaquer »

Moral tout neuf et santé retrouvée, le Marmandais démarre sa saison, demain, à Bessèges.

Avant le terme de sa carrière, Pierrick Fédrigo rêve de remporter la doyenne des classiques : Liège-Bastogne-Liège.

Avant le terme de sa carrière, Pierrick Fédrigo rêve de remporter la doyenne des classiques : Liège-Bastogne-Liège. (photo afp/B. horvat)

Pour Pierrick Fédrigo, le passage de 2011 à 2012 a été un soulagement. Année noire sur le vélo, conclue sans la moindre victoire - une première depuis 2001 -, et perturbée dans sa seconde moitié par la maladie (de Lyme), 2011 n'a pas souri au Marmandais.

À 33 ans, et à l'orée de sa treizième saison dans le peloton, le coureur de la FDJ-Big Mat, qui réintègre en 2012 le World Tour, dit avoir tourné la page de ces quelques mois en enfer. Et repartir, à compter de demain à l'Étoile de Bessèges (1er-5 février), avec des ambitions plus en rapport avec son statut de triple vainqueur d'étapes sur le Tour de France.

« Sud Ouest ». Quel est votre état d'esprit au moment de retrouver la compétition ?

Pierrick Fédrigo. J'attends cette reprise avec impatience. Quand on passe deux mois à s'entraîner, on a toujours hâte de revenir à la compétition.

Justement, comment s'est passée votre préparation ?

J'ai d'abord fait une coupure d'un mois et demi durant l'automne. J'ai profité de quelques jours de vacances chez moi, avant de reprendre l'entraînement le 1er décembre sur les routes marmandaises où j'ai mes habitudes. J'ai l'impression de bien récupérer de mes sorties.

Quand avez-vous repris l'entraînement collectif avec la FDJ-Big Mat ?

Nous sommes partis le 12 janvier en Corse, à Porto-Vecchio. On a eu la chance d'avoir du beau temps pendant quinze jours. Ce stage m'a permis de faire plus de kilomètres que prévu. J'étais content de retrouver mes coéquipiers et surtout de pouvoir me jauger. C'est difficile d'évaluer son niveau quand on s'entraîne, seul, à la maison. Je manquais de repères. On a bien travaillé, avec parfois des sorties de plus de six heures.

Avec quelles ambitions serez-vous au départ de Bessèges demain ?

J'y vais pour gagner. J'ai envie d'attaquer, de faire la course et surtout de ne pas la subir. Après, les conditions de course diront si je peux l'emporter. Il faut aussi de la réussite. J'ai besoin de voir comment je récupère après les courses. Mes soucis de santé sont désormais derrière moi. On n'en parle plus.

Quel sera votre programme ensuite ?

J'enchaînerai avec des courses en France : le Tour du Haut Var (18-19 février), les Boucles du Sud-Ardèche (26 février), Paris-Nice (4-11 mars), Cholet-Pays de Loire (18 mars) et le Critérium International (24-25 mars). Je souhaite gagner le plus tôt possible afin d'être plus libre dans la tête. C'est plus facile ensuite pour gérer son entraînement. L'an dernier, j'ai toujours couru après la forme. Aujourd'hui, je retrouve des sensations que je n'ai jamais eues en 2011.

Après treize saisons passées dans le peloton, une course en particulier vous fait-elle rêver ?

Sans hésiter, Liège-Bastogne-Liège. Quand j'arrive à Liège, j'ai toujours envie d'y faire un bon résultat. Je n'ai jamais pu encore m'exprimer sur cette course, mais j'y reviens chaque année car je sais que j'y ferai quelque chose un jour. C'est la doyenne des classiques, j'en rêve.

Cette saison, la FDJ-Big Mat retrouve le World Tour…

L'équipe veut prouver qu'elle a sa place en Première Division, en gagnant de belles courses. Appartenir au World Tour nous enlève du stress car on est invité aux courses les plus importantes. Ça évite de gamberger.

Pensez-vous déjà au Tour de France et aux Jeux Olympiques ?

Tout cela est un peu loin encore. Je tiens d'abord à réussir mon début de saison, montrer à mes sponsors qu'ils peuvent toujours compter sur moi. Je suis motivé. J'ai accompli plus de kilomètres qu'à l'habitude à l'entraînement cette année. Je veux me faire plaisir.