Nacer Bouhanni fait gagner le TrèfleLa ténacité de toute l’équipe FDJ-BigMat a été récompensée mercredi par la victoire au sprint de Nacer Bouhanni dans la première étape de l’Etoile de Bessèges, le premier succès sur route cette saison pour le Trèfle.
« Pourtant, s’amuse Thierry Bricaud, rien n’a été simple dans
cette étape courue par grand froid et avec un vent ne cessant de
provoquer des bordures. D’entrée, nous avons raté une échappée
et nous avons couru à contre temps toute la journée. A dire
vrai, j’étais assez énervé, et finalement content, que mes
coureurs le paient sur la route en étant obligés de travailler !
»
Il a donc fallu rouler 40 kilomètres pour ramener à la raison 16
coureurs. Ensuite, Vacansoleil et Europcar a provoqué une
bordure que la FDJ avait tenté de monter au même endroit l’an
dernier. « A l’avant, poursuit Thierry, nous n’avions qu’Arthur
Vichot mais nous avons trouvé des alliés pour rouler une
nouvelle fois. »
Jonction effectuée dans le final et le sprint, devenu inévitable
a donné des ailes à Nacer Bouhanni.
« J’ai eu de mauvaises sensations pendant 100 kilomètres, dit le
sprinteur du Trèfle, j’ai commencé à me sentir bien en entrant
sur le circuit final. Sous la flamme rouge, j’étais loin,
au-delà de la vingtième place. Je me suis débrouillé tout seul,
mes équipiers avaient déjà beaucoup travaillé. Dans le dernier
kilomètre, je n’ai pas donné un coup de frein et je suis
remonté. A un peu plus de 200 mètres, à côté de Kittel, j’ai
lancé mon sprint et j’ai gagné ! »
Tous ses équipiers sont aussitôt venus lui donner l’accolade et
Thierry Bricaud, très content, justifiait le succès de Nacer.
« Je ne suis pas surpris, Nacer a eu un hiver studieux et lors
du dernier stage en Corse, ses tests ont démontré qu’il était en
forme ! »
« C’est bon de gagner déjà, assure l’heureux vainqueur. J’ai
gambergé tout l’hiver, me demandant si j’étais sur la bonne
voie. J’ai cogité pendant la course. Je suis content de montrer
à mon équipe qu’elle peut me faire confiance. Je suis l’un de
sprinteurs de l’équipe mais je ne me prends pas la tête. Je fais
ma course et je fais ce qu’on me dit. Demain, il peut y avoir un
sprint. On verra bien mais avec la neige annoncée, ça peut
donner une course bizarre… »
La neige, dans ses Vosges natales il connaît et lui, l’adepte
des deux sports les plus difficiles, le cyclisme et la boxe, est
un dur au mal.
« La boxe ne me manque pas quand je suis sur mon vélo mais dès
que possible je vais travailler en salle. En novembre, je suis
allé à un stage de l’équipe de France à Charleville, j’ai fait
quelques combats… C’est bon pour l’explosivité et ça m’est
profitable même s’il ne s’agit pas des mêmes muscles. C’est une
bonne discipline, ça m’aide à m’affuter. Comme le vélo, c’est un
sport de guerrier ! »
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