Critérium International

« Je peux dire, dit Pierrick dans un éclat de rire, que ça fait du bien de retirer les toiles d’araignée sous les bras ! Je le disais la semaine dernière à Cholet, je savais que j’étais bien mais que je devais attendre. Ce matin, j’avais annoncé à mes équipiers que je ne ferai pas n’importe quoi, attaquer à un endroit bien prédis du Col de l’Ospedale que nous connaissons bien puisque j’y avais déjà gagné en 2010 et parce que nous sommes venus en stage ici en janvier. »

Dans cette étape, Pierrick a profité du travail de ses équipiers, Anthony Roux et Arnaud Gérard le protégeant du vent en tête de peloton, Nacer Bouhanni roulant en tête de ce même peloton pour réduire l’écart sur les échappés, Vogondy (Cofidis) et Montaguti (Ag2R-La Mondiale).

Dans les premiers hectomètres de l’ascension abordée à vive allure, le peloton a très vite été réduit à 30 unités, Arnaud Courteille a beaucoup travaillé et a témoigné de ses aptitudes tandis que Pierrick se faisait oublier en queue de peloton, n’ayant aucune peine à conserver sa place. Dans l’attente.

« Pour gagner, dit-il, il faut tout conjuguer, la réussite, la force et la justesse de jugement. J’avais tout ça et j’étais bien dans ma tête. Dans la partie dure, à deux kilomètres de l’arrivée, j’ai vu Nocentini sortir avec Evans et j’ai mis le grand plateau, je suis revenu et je savais qu’ils ne me sortiraient plus. »

C’est donc au sprint que Pierrick l’a emporté devant l’Italien et l’Australien, manquant la victoire finale, revenue à Cadel Evans, pour huit secondes.

« Je gagne, cela fait un bien fou, conclu Pierrick et j’aborde les prochaines épreuves, le Circuit de la Sarthe, Paris-Camembert, le Tour du Finistère et Liège-Bastogne-Liège avec beaucoup d’envie ».

Ce Critérium International a également permis à Anthony Roux de signer son retour en prenant la quatrième place du contre la montre à deux secondes d’Evans et Rogers (Team Sky) et une seconde de Geschke (Project 1t4i). Lui aussi avait le sourire en quittant la Corse….