Tour de France - Etape 5

Il n’a vraiment pas la réussite Mathieu Ladagnous et il n’a rien caché de son désarroi, jeudi soir à Saint-Quentin, la ville de Martial Gayant, où il est passé si près de la victoire d’étape.

Tour de France - Etape 5

Le matin à Rouen, il a été l’initiateur de la première et seule attaque du jour, entraînant avec lui Julien Simon (Saur-Sojasun), le Belge Ghyselinck (Cofidis) et l’Espagnol Urtsasun (Euskaltel). Leur avance n’a jamais dépassé 5’40’’ mais Mathieu a fort bien guidé ses compagnons d’échappée.

« Ce matin, j’avais prévu d’aller devant, dit-il, j’en avais parlé avec Jérémy Roy qui aurait pris le relais si ça n’avait pas marché. La première échappée est partie, on n’a pas eu une grande avance mais je pense avoir bien géré les mecs dans l’échappée. Quand le peloton est revenu trop près, j’ai fait ralentir tout le monde pour inciter les équipes qui roulaient derrière à se relever. Dans le final, en revanche, on a vraiment tout donné et on n’est pas passé loin. Je suis allé mourir à cinquante mètres de la ligne d’arrivée. Comme à Compiègne en 2007. Je suis un peu dégoûté. J’ai vraiment les boules mais c’est le vélo… »

Dans le final, Mathieu s’est retourné et a vu que le peloton restait encore un peu loin. Il a vraiment cru en la victoire.

« Ghyselinck a attaqué, rappelle-t-il, je me savais rapide et j’ai fait l’effort, j‘ai mis les autres à 20 mètres. Urtasun est passé, je l’ai gardé à distance en pensant le sauter dans les derniers mètres mais le paquet est revenu. C’est décevant. Vraiment ! »

Toutefois, quelques minutes après l’arrivée, Mathieu Ladagnous, élu combattif du jour, relativisait un peu.

« Y ‘a deux jours, j’étais malade, là ça allait mieux. C’est super rageant d’échouer mais une échappée comme celle-là donne quand même le moral. »